Poème - Mon île - Vaiana - Le Bleu Lumière - L'île lointaine - Daniel THALY
J'ai retrouvé mon île.
Mon cœur s'est transformé.
Une île s'est formée.
Partir et revenir portant une île verdoyante, toujours fleurie en soi.
C'est mon île c'est mon endroit, un lieu à moi, mon Paradis.
Je suis né dans une île amoureuse du vent Où l'air a des odeurs de sucre et de vanille Et que bercent au soleil du tropique mouvant Les flots tièdes et bleus de la mer des Antilles Sous les brises au chant des arbres familiers J'ai vu les horizons où planent les frégates Et respirer l'encens sauvage des halliers Dans ses forêts pleines de fleurs et d'aromates
Cent fois je suis monté sur ses mornes en feu Pour voir à l'infini la mer splendide et nue Ainsi qu'un grand désert mouvant de sable bleu Border la perspective immense de la vue
A l'heure où sur les pics s'allument les boucans Un hibou miaulait au cœur de la montagne Et j'écoutais pensif au pied des noirs volcans L'oiseau que la chanson de la nuit accompagne Contre ses souvenirs en vain je me défends Je me souviens des airs que les femmes créoles Disent au crépuscule à leurs petits-enfants Car ma mère autrefois m'en appris les paroles Et c'est pourquoi toujours mes rêves reviendront Vers ses Plages en feu ceintes de coquillages Vers les arbres heureux qui parfument ses monts Dans les balancement des fleurs et des feuillages
Et c'est pourquoi du temps des hivers lamentables Où des orgues jouaient au fond des vieilles cours Dans les jardins de France où meurent les érables. J’ai chanté ses forêts qui verdissent toujours. O charme d'évoquer sous le ciel de Paris Le souvenir pieux d'une enfance sereine Et dans un Luxembourg aux parterres flétris De respirer l'odeur d'une Antille lointaine O charme d'aborder en rêve au sol natal Où pleure la chanson des longs filaos tristes Et de revoir au fond du soir occidental Flotter la lune rose au faîte des palmistes!
Le bleu du ciel n’est pas le bleu de la mer, Ce bleu que moi je préfère, Sans vraiment savoir pourquoi J’aimerais tant rester fidèle à ma terre Oublier le vent éphémère J’ai essayé tant de fois J’ai beau dire « je reste, je n’partirai pas » Chacun de mes gestes, chacun de mes pas Me ramène sans cesse, malgré les promesses Vers ce bleu lumière L’horizon où la mer touche le ciel et m’appelle Cache un trésor que tous ignorent C’est le vent, doucement, qui se lève et me révèle Le bleu de l’eau Si je pars, j’irai plus loin et toujours plus haut Il faut aimer mon île et son histoire Pour ceux qui veulent encore y croire
Oublier le temps qui passe Il faut aimer mon île et son histoire Et garder encore l’espoir, Un jour, je trouverai ma place Je peux les guider, les rendre plus grands Les accompagner, je prendrai le temps Mais cette voix cachée pense tout autrement Je ne comprends pas Le soleil vient danser sur la mer éternelle Mais tous ignorent ses reflets d’or Elle m’attend sous un tapis de lumière, la mer m’appelle Moi, je veux voir Derrière les nuages, de nouveaux rivages
L’horizon où la mer touche le ciel et m’appelle Cache un trésor que tous ignorent C’est le vent, doucement, qui se lève et me révèle Que j’ai le droit d’aller là-bas."
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